Une bonne fessée et au lit !

Une bonne fessée et au lit !

Encore une fois, je précise en préambule que je ne veux blesser personne. Je serais en totale contradiction avec tout ce que j’exprime par ailleurs. Tout être humain est hautement respectable, ce sont ses comportements qui peuvent ne pas l’être.
Simplement, nous vivons une période particulière, avec pas mal de remue-ménage,
et je vais me servir de ce qu’on observe pour prendre acte, par analogie, de ce qu’on ferait bien de rectifier sur soi-même.
C’est toujours plus facile de voir les dérapages des autres et de les critiquer, plutôt que de voir les siens et de se rétablir. C’est pourquoi j’envisage, dans cet article, de dépasser les voies de la facilité et de tenter de dégager quelque chose d’utile à partir des circonstances actuelles.

Alors ! Que se passe-t-il ?
Il suffit d’allumer un téléviseur pour être suffisamment éclairé sur le fond de l’histoire.
Un peu partout des prétendants qui crient à voix basse : ” Moi, moi, moi…”. et qui déclarent à voix haute vouloir échanger pouvoir (absolu) contre belles promesses (improbables).
Tout cela est assorti d’un tintamarre assourdissant et de conflits d’affreux jojos déchaînés.

Alors quoi ?
Arrêtez moi tout ça ! Une bonne fessée et au lit.

Oui effectivement, pareille idée peut me prendre. Mais il est clair que si je m’y tiens :
J’AI PERDU !

J’ai perdu une occasion précieuse d’éveiller un coin de ciel bleu à partir d’un agacement qui pouvait justement lui permettre d’apparaître. C’est souvent dans du fumier que poussent les plus belles fleurs.


Je me suis déjà expliqué sur ce sujet dans un précédent ouvrage que j’ai écrit il y a une vingtaine d’années. Dans un chapître intitulé “le joueur d’échecs”, j’exprimais l’idée que tout se passe comme si nous étions dotés d’une instance inconsciente qui nous pousse vers des circonstances qui contiennent une difficulté à dépasser. Ceci, comme pourrait le faire un entraîneur au jeu d’échecs qui préparerait, en douce, des coups de plus en plus difficiles pour faire progresser son champion.

Échec à la tour, échec à la reine, échec au roi… La seule chose que l’on sait, c’est que pour se tirer d’affaire, on ne peut pas se servir de moyens ou de façons de penser qu’on a déjà utilisés. La situation qui se présente est obligatoirement une conséquence de tout ce qu’on a fait ou pensé dans notre vie jusque là. A moins d’être borné on sait que “plus de la même chose donne le même résultat”. Il est donc facile de comprendre qu’il va falloir du neuf, du “jamais vécu” ou de nouvelles façons de voir les choses.
J’envisage d’ailleurs, de reprendre ce sujet à partir d’un autre angle ; ce sera une étude sur la symbolique de “l’ange gardien”.

Et maintenant !
Heureusement, tu as un joker de “droit à l’erreur” et tu peux encore te ressaisir et rectifier immédiatement ce qui mérite de l’être.

Un premier pas…
Tu envisages de répondre à de la violence par de la violence assaisonnée de connerie. (… mais tu l’as déjà fait cent fois cela, et même en y ajoutant une moquerie vexatoire pour faire rigoler les copains ).
Tant que tu y es, tu pourrais aussi te fondre dans l’ambiance générale, tu pourrais te répandre en critiques acerbes, en dégueulades du ras des pâquerettes où tout le monde calcule, démolit, ment, triche, j’en passe et des meilleures.
Pour couronner le tout, tu pourrais, toi aussi, modéliser ce que tu prétends dénoncer et arriver flambant neuf, bien pomponné et la main sur le cœur, arborant une mine au-dessus de tout soupçon, comme entièrement dévoué à la noble cause de servir les Français (tu parles Charles !)


Avec ce premier pas, tu ferais bien de te souvenir de cette idée qui t’a bien plu, un jour que tu lisais du Victor Hugo :
“ Toutes les violences ont un lendemain.”
Alors, prudence ! Bas les pattes et extinction des feux !
Commençons par là !

Et ensuite…
Après avoir cassé net les premiers réflexes d’animal sauvage, il va falloir prendre un peu de recul et cesser de regarder par le petit bout de la lorgnette.
Toute cette bouffonnerie et comédie qui ne devrait tromper personne et qui passe inaperçue à la plupart, et bien, tout ça, tout ce tintouin, toute cette artificialité qui cache sa fiente sous le tapis, Oui, et bien oui : tout ça, c’est moi, c’est toi, c’est nous !

Tout cela n’est qu’un exemple du « piège à cons » qui nous habite discrètement, qui nous guette dans l’ombre de l’ignorance, toujours prêt à nous attraper par les basques pour nous faire déraper. Donc, vis à vis des autres et de toi-même, il n’y qu’une seule réaction possible :
Compréhension et Compassion

Et enfin !
Après avoir quelque peu redressé ce qui était tordu, tu pourrais t’apaiser doucement, t’asseoir tranquillement et sourire à cette remarque de Lao Tseu :
”Celui qui se dresse sur ses pieds ne peut se tenir droit”.

Et puis, tant que tu es avec ce personnage qui a transmis à sa façon quelques vérités éternelles émanant des confins de l’humanité :
L’homme n’est pas fait pour construire des murs mais pour construire des ponts”.
Lao Tseu

Ici prend fin cet article. Je me sens mieux à la fin qu’au début. C’est plutôt bon signe ! Serait-ce cette fameuse “bonne fessée suivie d’une bonne nuit de sommeil” qui s’est imposée d’elle-même en se retournant vers moi sous l’effet boomerang de la fraternité universelle.

En tous cas, mon objectif, en me lançant dans cet article, était de montrer un exemple de rectification. A partir d’une attitude bornée et radicale, on doit pouvoir progressivement s’assouplir et, au moins pour soi-même, passer des lois de la jungle à celles d’un monde civilisé.

Au moins partiellement,
Mission accomplie !