“Demandez vous obtiendrez, frappez, on vous ouvrira”
Piqûre de rappel.
Il y a longtemps que ces choses-là sont dites, mais comme personne n’écoute, il est bon de parfois les répéter. (Sacha Guitry).
Quelqu’un m’a posé une question il y a 2 jours en parlant de l’ensemble de mes articles. : “ Mais comment sais-tu tout ça?”. J’ai eu immédiatement la réaction spontanée, quasiment réflexe, pour lui répondre immédiatement : « Mais je ne sais rien du tout » Et j’ai poursuivi ainsi : « Je ne sais rien de plus que ce que n’importe peut savoir à partir de la conscience humaine.” Par contre les sujets métaphysiques dont je parle, sont hors de portée à cette conscience-là ( impénétrables). Il n’est donc pas question de savoir quoi que ce soit !
On peut donc en parler et se rapprocher sans cesse de principes ou d’hypothèses qui pourront peut-être générer des positionnements justes obtenus indirectement, par reflet de la Vérité. C’est ce cheminement personnel (en partie inconscient) qui importe,
En fait, ce que je transmets, ce n’est pas du savoir ou des vérités, ce sont des idées. D’ailleurs, la plupart des idées que je transmets ne sont pas de moi. Je les ai reçues de ma culture, de mes lectures ou d’autres sources diverses et variées. D’autres idées, je les ai rencontrées, à partir des précédentes, par simple logique et déduction. Pour d’autres encore, ce sont des idées qui sont le fruit de mes diverses expériences de vie ; il se trouve que dans mon cas, elles sont nombreuses et diversifiées. Qui plus est, ces expériences m’ont souvent permis de “valider” ou d’invalider (pour moi-même) certains aspects de théories acquises auparavant. Par ailleurs, comme j’ai accompagné beaucoup de monde, je me suis associé à toutes sortes d’expériences vécues par d’autres qui m’ont apporté, à moi-même, toutes sortes d’informations (par procuration, en quelque sorte).
Il ne s’agit donc là que d’un ensemble d’idées qui ont été recueillies par quelqu’un qui les a choisies, triées, sélectionnées pour les passer au filtre des expériences de la vie pour accorder du crédit à certaines ou en rejeter d’autres. Je transmets des idées comme d’autres l’ont fait au cours des siècles, je le fais pour d’autres qui ont, ou auront, peut-être une démarche voisine de la mienne, avec cette impression de leur mâcher un peu le travail, comme bien d’autres l’ont fait pour moi..
Je ne suis donc pas un “sachant” et encore moins un “distributeur de croyances”
D’ailleurs, bon nombre de celles et de ceux qui ont fait des stages avec moi, se souviendront du bon nombre de fois où j’ai commencé mes cours par cette phrase : « Ne croyez rien de ce que je vais vous dire, essayez-le, et vous verrez bien ! ». En jouant avec des idées et surtout en expérimentant, on peut, sans doute, en faire quelque chose ; en s’y prenant d’une autre façon, ce n’est pas sûr, mais qui sait ? C’est à chacun d’essayer et de se déterminer… L’expérience montre que tout ce qui rend plus heureux va dans le bon sens, et inversement… On peut au moins se fier à ce “baromètre interne”.
Autre chose encore pour se débarrasser des questions habituelles qui font perdre du temps.
Hier à l’hôpital, dans un milieu qui n’est pas habitué à utiliser ce mot tous les jours, j’ai utilisé à propos de je-ne-sais-quoi le mot “âme”. Du coup une personne m’a posé la question classique : “ êtes-vous croyant?« . J’ai demandé :” croyant de quoi ?”. et elle a complété par “croyant en Dieu”… Voilà surgir, une fois encore, cette même question à laquelle j’ai toujours répondu de la même façon, en me servant de formulations variables selon les contextes. Cette fois-ci, j’ai repris une phrase d’Einstein, dans un de ses livres, où il répond à la même question par : « Dites-moi d’abord ce que vous entendez par Dieu, et je vous dirai ensuite si j’y crois ». Voilà qui coupe court au dialogue de sourds ordinaire.
Je crois qu’il est bon de temps en temps de faire des piqûres de rappel en répondant à ce genre de questions
La première question : « comment tu sais tout ça ? ». présuppose que ceux qui transmettent doivent disposer d’un savoir précis. C’est sans doute possible sur des sujets très matériels et très pratiques, mais certainement pas sur des sujets abstraits et à plus forte raison métaphysiques. Ceux qui parlent ou qui écrivent ou ceux qui écoutent ou qui lisent sont tous deux en recherche sur un parcours semblable.
Quant à la deuxième question :” Croyez-vous en Dieu? ”, elle présuppose que le mot Dieu est une affaire entendue et uniforme pour tout le monde. Mais, de qui ou de quoi parle-t-on ? Selon les uns ou les ou les autres, on peut avoir à faire à des façons de l’envisager non seulement très différentes, mais même, bien souvent, diamétralement opposées.
Cependant, il pourrait y avoir derrière cette question, une question très valide, celle-là, mais qui mériterait d’être formulée différemment : la question de savoir si vous envisagez une dimension supra-corporelle ou supra-matérielle à l’existence terrestre.
Si c’est le cas, vous pouvez vous intéresser au sujet suivant, sinon, c’est inutile !
“Demandez vous obtiendrez, frappez, on vous ouvrira”
En guise d’entrée en matière, reprenons le texte à l’origine de cette formulation. C’est un texte religieux, certes, mais il se valide amplement au plan métaphysique. D’ailleurs, soit dit en passant, on assiste à d’absurdes querelles de clocher sur des sujets qui veulent dire, métaphysiquement parlant, la même chose, par ignorance d’un degré de compréhension plus élaboré contenu dans l’ésotérisme de toutes les traditions. Quand une intervention est exprimée avec intelligence, qu’elle est facilement accessible et qu’elle est porteuse de lumière et d’espérance, peu importe son auteur ; que ce soit Bouddha, Jésus, Mahomet, Moïse, Lao-Tseu, Platon, Zoroastre ou le voisin d’en face, merci, merci, merci, un point, c’est tout.
“Demandez, et vous recevrez ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. Car celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et l’on ouvre à celui qui frappe. Qui de vous donnera un caillou à son fils quand celui-ci lui demande du pain ? Ou bien, s’il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc, tout mauvais que vous êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père céleste donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous, car c’est là tout l’enseignement de la Loi et des prophètes”.(Mat.7:7-12)
Avant de commencer le commentaire, et pour éviter les multiples confusions venant du langage utilisé par les uns ou par les autres, je vais devoir préciser par regroupement le sens des mots que j’ai choisi d’employer.
Pour simplifier, on dira que l’être humain est vivant sur deux plans en même temps ; L’un est visible, l’autre invisible.
A/ Au plan physique, matériel, corporel, matière vivante animée ; monde “sensible” de l’espace/temps ou le monde dit : “manifesté”.
B/ Au plan méta-physique, immatériel, âme vivante ; monde “intelligible” du non-espace/non-temps, ou le monde de la “non-manifestation responsable, cependant, du monde manifesté” .
1/ Oser demander
a/ A qui ou à quoi, au plan physique ?
Je connais ce passage de l’Évangile depuis mon plus jeune âge. Mais, il m’a été donné de n’en réaliser sa véritable portée métaphysique que beaucoup plus tard. Son premier aspect religieux et sentimental appartient au monde sensible, or ce avec quoi on est censé communiquer est en amont de ce monde. Il est sur le plan des causes et des raisons d’être, qui sont invisibles (et donc apparemment inexistantes) depuis le monde manifesté. Dans ces conditions, comment communiquer avec quelque chose d’apparemment inexistant ?
Du Vide ! Rien que du vide, rien à quoi s’accrocher, Ou même parfois une idée d’interdit, comme s’il y avait un droit de passage réservé à seulement quelques-uns. Tout cela avec cette impression de s’adresser à un mur qui ne répond à rien, qui s’en fout et vous laisse crever au bord du chemin. Quand on est réactif, on se débrouille avec les moyens du bord et “aides-toi, le ciel t’aidera”. Ce fut mon option favorite pendant très longtemps. Sinon c’est le mur des lamentations et la voie de la désespérance.
b/ A qui ou à quoi, au plan méta-physique ?
Nous voici ici au niveau du principe vivant qui “anime” notre condition d’existence : notre âme individuelle. Je rappelle que tout ce qui est vivant s’exprime de la même façon. A partir de l’âme du monde qui est un Tout Vivant, Principe de tout ce qui vit, se déploient de multiples âmes individuelles qui vont “animer” provisoirement de la matière dans le monde de l’espace/temps. Le mot “animal” reflète ce concept.
Tout cela indique que le “à qui ou à quoi” adresser sa demande est précisément au centre vivant de ce que nous sommes. Rien n’est plus proche et l’amour est la seule expression possible de l’âme.
2/ Comment demander
Voici quelques indications pour éviter de s’égarer et de perdre du temps comme je l’ai fait moi-même. Cependant c’est à chacun de s’organiser pour améliorer, sans cesse, sa propre façon de faire.
a/ Dans le monde intelligible, le monde de l’âme, il n’y a qu’un seul langage qui puisse être compris , c’est celui de l’âme elle-même, l’amour. Parallèlement et pour ce qui est des espèces animales et végétales, les demandes qui concernent les premières nécessités du milieu ambiant, parviennent à l’âme par un amour tacite évident.
b/ Dans le monde de l’âme, tout ce qui ne se fonde pas sur l’amour est “nul et non avenu”, c’est du pipeau, du verbiage, du baratin, un bruit de fond sans intérêt et ça peut même générer une sorte de détachement ne pouvant conduire qu’à un sentiment d’isolement et de désespoir.
Attention donc à cette confusion des genres, et plus particulièrement à l’utilisation de comportements ou d’arguments étrangers au monde de l’âme. Par exemple, chercher à susciter de la pitié ou défendre un besoin de justice ou de revanche.
c/ Comme on est dans un milieu sans formes précises et qu’il n’est pas facile de se mettre dans un état d’amour à partir de rien, il est utile de commencer par évoquer une ou plusieurs représentations personnelles porteuses d’un état d’amour. On pourra ensuite partir de là pour émettre sa demande dans un creuset d’amour capable de synchroniser l’âme et la conscience.
Quant à la façon d’émettre une demande, chacun peut s’inventer ce qui lui va le mieux, mais, de façon générale, une représentation de la demande assouvie et réalisée dans une ambiance d’amour paisible et rassurée est bienvenue. N’oublions pas que ce qui nous torture est toujours fondé sur les peurs et que les peurs n’existent pas dans la monde de l’âme.
3/ Quoi demander
a/ “Le Seigneur sait mieux que vous ce dont vous avez besoin” . Cette formulation biblique rend compte d’une évidence. Il faut en tenir compte tout le temps, non seulement à propos de “quoi demander” mais aussi à propos de “la façon d’obtenir”. Carte blanche !
b/ Toutes les interventions de l’âme vont vers le Bien. Le mal, c’est nous qui en sommes responsables. De ce fait, il est accepté d’avance et sans la moindre hésitation que si une demande n’était pas honorée, ce ne pourrait être que pour des bonnes raisons (souvent inaccessibles à la conscience). Ce serait, d’ailleurs, une forme de réponse.
En guise de conclusion.
Cet article, n’est évidemment qu’une ébauche, quelques idées pouvant aider à établir une relation plus intime entre soi-même et sa propre raison d’être.
Cependant, tout ce qui est de nature à entretenir ces allées/venues de la conscience sur les deux plans, est, à mon sens, la voie souveraine de l’éveil. L’âme vivante principe de toute vie est toujours là, au centre de chacun d’entre nous. On la situe symboliquement au niveau du cœur.
Je crois qu’il est bon de ne pas l’oublier !
A Bientôt