L’espérance

Extraits à propos des états

                                                        …/…

Ø L’Homme est censé évoluer vers sa perfection adulte par une ascension d’états en états. Ce sont des états de conscience focalisés à l’aide de différents paramètres. La véritable évolution s’effectue par modification progressive ou subite du contenu des paramètres, modification systématiquement orientée vers le haut.

Ø Chaque état se cristallise autour d’une certaine hiérarchie de valeurs, de croyances, de règles, de fixations, d’habitudes, de peurs, de fuites ou d’aspirations etc. Ces déterminations étant multiples et nuancés font qu’un état quel qu’il soit est unique et propre à un individu, même s’il présente des ressemblances avec un état voisin chez un autre. Les affinités (pour le meilleur ou pour le pire) s’établissent entre les individus par des proximités qui rencontrent le semblable ou le complémentaire.

Ø Pour chaque individu, l’état de conscience familier détermine horizontalement les « accointances » psychiques qu’il va rencontrer, à l’exclusion de toutes les autres qui ne sont pas concernées par cet état là. Que ce soient des éléments psychiques résiduels ou des entités vivantes (qui existent ou non au plan corporel), toutes ces connexions participent à l’histoire de la personne.

ØUne évolution est une ouverture de conscience qui détermine un changement d’état. Le processus naturel passe par trois phases : D’abord un dépassement par dés identification de l’état actuel, puis un temps intermédiaire de flottement par réflexion sur un état supérieur (prise de conscience par reflet), et enfin identification par actualisation ou intégration du nouvel état. On voit que l’évolution de l’être est une évolution de la conscience du « je suis ».

En coaching essentiel on s’efforcera de promouvoir des changements d’états de conscience par la rencontre des principes immuables et fondamentaux de l’évolution humaine. En effet, il peut y avoir des changements sur certains paramètres de l’état qui ne provoquent qu’un glissement horizontal. L’état aura été partiellement modifié, mais il restera au même niveau et il ne s’agira pas à proprement parler d’une évolution de la conscience. On peut modifier indéfiniment les nuances d’un seul et même état. Quelques mieux illusoires peuvent n’être qu’éphémères, à moins qu’ils n’aboutissent à une forme de résignation qui ne fait plus beaucoup de vagues. En coaching essentiel on est plus ambitieux que cela !

 

Extraits à propos de la lucidité                                 

…/… Nul ne fait quoi que ce soit s’il ne le justifie quelque part. L’écrasante majorité de nos peines, morosités, frustrations ou souffrances diverses répondent à des manques égoïstes et capricieux. L’enfant de quatre ans a pris du vernis avec l’âge et il trouve toutes sortes d’arguments pour justifier avec le plus grand sérieux tous ces sentiments et caprices infantiles.

…/… Il est en chacun une instance qui « sait ». Elle se reconnaît facilement au fait qu’elle est en paix. Elle est à la fois juste et miséricordieuse.

…/… En accompagnement il ne suffit pas d’éclairer ceci ou cela. C’est bien mais c’est insuffisant. Il est bien plus important d’apprendre à son client à s’éclairer lui-même. On peut pendant un temps prendre la place de l’adulte éclairé, lui jouer en quelque sorte une partition qu’il devra ensuite interpréter à sa façon. Il faudra très vite le « lâcher » progressivement, sachant qu’il risque d’aller plus loin qu’on a su aller soi-même.

La philosophie c’est l’amour de la sagesse. La sagesse se rencontre par la lucidité. La lucidité discerne les principes essentiels. Par exemple tout comportement ou attitude humaine qui ne prend pas en compte l’éphémère de toutes choses, la mouvance permanente dans laquelle nous vivons, peut s’attendre à d’amères désillusions.

Extraits à propos du destin

…/… D’autre part, s’il est difficile, voire impossible, de maîtriser les détails de notre destin, il est quand même possible et même souhaitable de l’influencer vers certaines « qualités » d’évènements, sans bien sûr, pouvoir entièrement décider desquels exactement. Notre marge de détermination ne peut envisager les choses que de façon globale. Cependant, il y a là une merveilleuse possibilité, car en fin de compte, ce ne sont pas les détails qui sont importants, mais ce qu’une situation qui admet de multiples équivalences permet. Par exemple, vivre une heureuse histoire d’amour peut être influencé. Par contre, avec qui et dans quelle circonstance, cela n’a aucune importance si l’essentiel est là[1].

Mais avant tout, il faut comprendre la règle du jeu. La notice explicative est partout, ou, du moins, elle peut se déduire par l’observation et le simple bon sens si on se base sur des principes incontestables. A une époque où tout le monde discute de tout sans avoir préalablement étudié les sujets en question, combien d’opinions soi-disant autorisées se répandent, alors qu’elles sont en totale contradiction avec les principes fondamentaux ? Qu’importent les vents et marées, les principes traditionnels et universels sont des boussoles pour ceux qui veulent traverser l’océan de la vie vers un idéal. La réalité est bien plus belle et enthousiasmante que les paradis artificiels qui font courir les foules.



[1] Nous envisageons de consacrer un ouvrage entier à ce sujet, tant il y a des personnes qui vivent de désastreuses pseudo-fatalités affectives. Nos séminaires et consultations ont montré depuis des années que ce ne sont pas de simples théories.

 

Extraits à propos de l’espérance

…/… Combien d’actions « thérapeutiques » sont menées sans tenir compte le moins du monde de cette évidence ? Il est vrai que l’assujettissement des accompagnateurs au formalisme de leur chapelle, ne leur donne guère d’autre choix que de rester prudemment impersonnel et aseptisé sur des sujets étrangers à leur formation. C’est inévitable, dans une mesure que tout le monde peut comprendre. Mais en venir à vouloir favoriser l’épanouissement d’une vie humaine en soignant les passages difficiles comme on soigne une mauvaise grippe, il y a sans doute du bon quelque part, mais il y a surtout insuffisance.

Le propre de notre démarche c’est précisément de n’être assujetti à aucune école particulière, ce qui nous donne la liberté de puiser nos éléments de réflexion où bon nous semble. Nous pensons que la psychologie sans philosophie, c’est à dire sans recours à la sagesse fondamentale, est une invention récente qui se coupe de l’essentiel. Pour s’être légitimement écarté des multiples aberrations transportées par les dogmes et superstitions qui ont pollué les approches spirituelles traditionnelles, l’essentiel est aussi parti avec le grand nettoyage. Mais il vient un temps où il va bien falloir le retrouver. Sinon, la formule : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » va s’appliquer jusqu’à l’effondrement cataclysmique de notre société. Il y a d’autres hypothèses qu’une chute aussi brutale, c’est vrai, mais celle là en est une, aussi !

…/… C’est pourquoi, toute cette jeunesse désorientée réclame en silence ou de façon maladroite qu’on l’aide à grandir et à devenir adulte. Cette attente est manifeste. Il ne suffit pas de constater que la durée de l’enfance recule sans cesse et de n’en tirer aucun enseignement. Il y a attente, difficulté à se déterminer, c’est un signe qui devrait sauter aux yeux de tout le monde. Ce sont les pionniers du monde futur qui se cherchent. Mais qui va s’en occuper ? Ceux qui veulent qu’ils soient comme eux ? Certainement pas, ils administrent par les faits quotidiens, la preuve flagrante de leur acharnement à promouvoir un monde dont les jeunes ne veulent plus. Alors quoi, quel monde ? Mais ils n’en savent rien, ils ne savent que ce qui ne leur fait pas envie ! Et ils ont raison de ne pas avoir envie. Il faudrait avoir les cellules grises encrassées pour ne pas s’en rendre compte.

…/… Combien de vains espoirs nourrissent les détresses ? Et combien de détresses finissent en désespoir ?

Combien d’enfants perdus ? Qu’ils soient jeunes, moins jeunes ou vieux, ce sont toujours des enfants perdus. Derrière des masques bien rasés, bien peignés et pomponnés se cachent des grimaces et des larmes. Qu’ils soient ministres, plantons ou secrétaires, combien cachent leur honte de n’être rien du tout ?

Pour combien la coupe est-elle amère ? Et combien ont les tripes nouées ? Combien étouffent ? Et combien font semblant, la gorge serrée ?

Et l’Espérance alors ! Qui va la montrer ?

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