LE BON, LE BIEN, LE BEAU, LE VRAI

Extraire le Beau, le Bon, le Bien et le Vrai de la géhenne et de la pistouille

La Bible s’ouvre sur ce premier mot, avant tout autre : Bereshit (qui, en hébreu signifie : « au commencement de »). Ainsi se positionne la lettre B (Beth en hébreu), telle un repère, un principe initial, un phare éternel d’où vient la Lumière.
Par de toutes autres voies, les philosophes grecs aboutiront au même résultat en désignant l’identité suprême par le Bien , le Bon ou le Beau (perçus comme des absolus), autant de mots qui commencent par la lettre B et qui montrent du doigt là d’où vient la Lumière (sauf aux aveugles, bien entendu).

La Bible précise que cette toute première intuition qu’on peut avoir de la Lumière (intuition que symbolise la lettre B), déclenche ce qui suit :” Dieu sépara la lumière de l’obscurité, appelant la lumière jour, et l’obscurité nuit.” Il est désormais établi une dualité qui s’impose par nature : le jour et son reflet inversé : la nuit, et, par suite, le Bien et le Mal !

Ce qui précède apporte également cette indication primordiale que si au commencement EST la lumière, cela signifie que l’obscurité n’existe pas par elle-même, elle ne porte aucune vie en elle qui pourrait lui conférer une quelconque légitimité. On ne peut concevoir l’obscurité que comme absence de lumière. Cependant, une absence met forcément en cause ce qui lui manque et produit ainsi une sorte de reflet inversé qui se construit ainsi une sorte de réalité objective obtenue par usurpation.

Or le Mal qui, en fait, ne correspond à rien par lui-même, devient par absence de lumière (ou de Bien) le principe du Faux. Je rappelle que, dans l’optique Traditionnelle, Le Bien, le Beau et le Bon sont la seule et unique Vérité. La lumière peut être cachée momentanément, mais elle EST de toute éternité dans l’infinitude de l’absolu. C’est pourquoi le “Vrai” s’ajoute naturellement à la désignation de l’absolu (ou du divin) chez les philosophes grecs : “Le Beau, le Bon, le Bien et le Vrai”, sont ensemble une seule et même conception de Dieu. (Le mot Vrai est parfois remplacé par Juste, ce qui en fin de compte revient au même)

Pour illustrer ce qui précède par une image, on peut, par exemple, observer, sur le sol, l’ombre portée d’une maison située à proximité. Cette ombre dessinée sur le sol reproduit exactement les contours de la maison. Cependant, ce dessin n’est pas fait avec quoi que ce soit de concret ou d’objectif (ou de vrai), bien au contraire, il n’apparaît sur le sol que par la délimitation d’une absence de clarté.

De plus, quand on sait que seule la lumière EST, on comprend qu’une absence de clarté ne peut se concevoir que par une présence objective (dans cet exemple, c’est la maison), qui s’intercale et masque artificiellement la clarté qui vient de la lumière. Ainsi se crée une présence artificielle que dans ce cas particulier on appelle “l’ombre de la maison”. C’est ainsi que se réalisent le Mal, le Mauvais, le Laid ou le Faux qui ne tirent leur réalité qu’à partir de la seule chose qui “EST”, par nature, et qu’on symbolise par la Lumière.

Quand on symbolise ce point de vue métaphysique de la façon suivante : « Satan est le singe de Dieu », On pourrait l’exprimer autrement en disant, par exemple, que l’ombre imite et se cache derrière ce que la lumière éclaire.

Si maintenant on présuppose que notre existence terrestre pourrait bien nous servir à quelque chose, on ne peut que supposer qu’il s’agit sans doute d’éveiller de la conscience. En effet, si seule la Lumière EST, en prendre conscience ne peut que conduire vers l’ultime félicité de l’Union (le UN). Le mot “univers” qu’on utilise pour désigner le Tout, vient du latin “uni versus” qui signifie “vers le UN”. C’est montrer ainsi discrètement l’orientation et l’objectif de la vie terrestre.

Quant à la façon d’éveiller de la conscience, ce n’est précisément possible que par la confrontation du Vrai et du Faux, ou par le jeu des oppositions. On ne peut pas voir le jour en pleine lumière ; la nuit, même s’il ne s’agit que d’une absence, produit une apparence ou une illusion qui permet d’envisager la lumière du jour. C’est d’ailleurs le symbolisme de Lucifer (du latin Lux (lumière) et Fer (porteur)), qui est l’indication que l’obscurité est précisément ce qui apporte à la conscience de quoi percevoir la lumière.

C’est ainsi que, dans cette optique, ce flot ininterrompu d’expériences diverses que contient l’existence terrestre, pourrait bien être perçu comme autant d’occasions pouvant justement servir à éclairer un coin de conscience.

En somme, on a un choix de positionnement. Ou bien, on se met à rechercher de la lumière là où, sans doute, elle se cache derrière des apparences, ou bien, on s’en fout et, par suite, on est conduit à accepter l’idée d’une totale absurdité de l’existence. On ne peut la considérer que comme une suite de mouvements aléatoires, sans significations et sans orientation particulière, une sorte de mélasse qu’il faudra s’efforcer d’arranger au mieux pour son confort ; Bof !… Cette dernière option ne me fait pas trop frétiller du croupion ! Enfin, chacun son truc !

Par contre, à supposer que la première option me titille, je me dis d’emblée et avant même de réfléchir à quoi que ce soit :

“La banalisation ou le mépris des choses terrestres, voilà le Mal !”

C’est parti d’un trait, comme un boulet de canon ! J’aurais pu ajouter bien d’autres choses encore susceptibles de pervertir, de troubler ou de désorienter le simple “bon sens” dont l’intelligence humaine est le dépositaire par nature. On y trouverait, par exemple, des égarements émotionnels tels que des sentiments d’injustice, de colère, de condamnation, de frustration ou de haine… Mais, n’en jetons plus, la cour est pleine !
Des voies et moyens pour se rendre malheureux, il y en a à la pelle. Par contre, il semblerait que pour rencontrer quelques plages de vrai bonheur dans la vie, il suffise simplement de s’efforcer de changer ou de nettoyer ses lunettes de temps en temps.
C’est maintenant que nous entrons dans notre sujet :

Extraire le Beau, le Bon, le Bien et le Vrai de la géhenne et de la pistouille !

La Géhenne est une autre dénomination de l’enfer. Quant à l’enfer (infernus en latin), c’est ce qui désigne ce qui est en dessous, en bas, cette ombre d’arrière-plan dont nous avons parlé.
Quant à la Pistouille, c’est un mot savant qui évoque cet embrouillamini, cette montagne de confusions, de chausses-trappes et de pièges à cons qu’on résume dans ce cri du cœur :” C’est le bordel mon adjudant”.

En effet, il faut commencer par un état des lieux et réaliser que, de façon générale, nous avons une fâcheuse tendance à voir les choses par leur côté sombre. Peut-être pas tout le temps, certes, mais en tout cas beaucoup trop de temps. Les influences de la géhenne et de la pistouille deviennent tellement fréquentes qu’on finit par les considérer comme ordinaires et normales. Un maillage savamment élaboré fait d’habitudes anesthésiantes et de résignations absurdes finit par imposer sa dictature en assommant l’intelligence et en lui imposant une sorte de coma plus ou moins durable.

Après ce premier état des lieux, qu’est-ce qu’on fait alors ?
Après tout ce qu’on a exprimé dans cet article, il me semble que ce n’est pas la peine d’en rajouter. Rien que le titre, il contient déjà l’idée.

Nous sommes tous uniques, à chacun de voir et de faire à sa manière. De toute façon, nous disposons tous d’un baromètre intérieur et selon qu’on se sent plus heureux ou plus malheureux, on sait si on est sur la bonne ou sur la mauvaise voie.

Il suffit de remarquer autour de soi, la vie de ceux qui agissent faussement et qui voient le mal partout ; et puis, la vie de ceux qui s’entourent de bonté, de beauté et de vérité…
Il me semble que ça devrait être assez clair !


Alors, souhaitons-nous simplement : ”Bon voyage”