MA SANTE

Ma santé…

Compte tenu des circonstances qui font qu’à la suite d’un malaise récent je suis entré dans un processus d’accompagnement médical, je reçois beaucoup de demandes sur mon état de santé. Je remercie, bien sûr, tout le monde car je comprends que c’est la forme habituelle que prennent aujourd’hui ces marques d’amitié.


Cependant, pour éviter de répéter sans fin la même chose, je préfère m’exprimer ici de façon générale à propos de ce sujet. Toutes celles et tous ceux qui me connaissent ou qui me lisent, savent très bien que je suis beaucoup plus centré sur les aspects philosophiques de l’existence que sur les aspects physiologiques de la matière vivante. J’ai d’ailleurs récemment écrit un article sur mon blog, intitulé “Je suis, tu suis”. Il exprime l’idée que je considère que l’être que je suis est en amont de son expression matérielle provisoire, mon corps, qui se contente de le suivre et de l’accompagner, tant bien que mal, pendant la durée du parcours.

Cela ne veut pas dire que je néglige cet aspect des choses. Je suis, bien au contraire, très reconnaissant à mon corps de m’avoir assisté tant de temps, dans mes pérégrinations diverses et mes expériences de vie de toutes natures. Je ne considère pas l’entretien du véhicule comme un luxe inutile, mais je ne fais pas non plus une fixation sur mes diverses fantaisies physiologiques.

Je sais très bien que je vieillis et que je ne suis pas éternel ; quant aux détails du processus, je dois dire que je m’y intéresse fort peu ; je me sens très bien dans la peau d’un non-médecin ; je n’ai que de vagues idées à propos des détails corporels concernés et peu m’importent les « comment et pourquoi » . Du coup, je remercie celles et ceux qui s’en occupent et qui prennent soin de moi ; ils se sont spécialisés dans ce domaine et tout ce petit monde mérite estime et considération de ma part.

Ceci étant dit, je déclare que je suis prêt à répondre :”ça va très bien merci” quand on me demande “comment ça va ?”, ou bien parfois peut-être, quelque chose comme : ” ce soir je me sens un peu fatigué”, mais pas grand chose d’autre…

Depuis de nombreuses années j’ai passé beaucoup de temps à aider les autres, et ceci à ma façon. Bien d’autres que moi ont choisi cette même orientation, chacun à sa façon. Le plus grand nombre des aidants le fait au niveau corporel par des soins de toutes natures. C’est très bien ainsi dans le domaine qui est le leur.

En ce qui me concerne je ne suis jamais intervenu à ce niveau, je ne me trouve guère de disposition pour intervenir directement sur le plan physique. Par contre, j’ai concentré toute mon attention sur les faits et méfaits du paysage intérieur que chacun se forge au cours de l’existence. Je veux parler, tout simplement, des aspects bénéfiques ou maléfiques qui découlent naturellement de notre organisation mentale et de notre philosophie personnelle.


C’est pourquoi je n’ai pas envie de changer maintenant quoi que ce soit à ce qui a toujours fait partie de mes priorités ; parler de maladie n’est pas ma tasse de thé et d’ailleurs ne l’a jamais été ! Rien ne m’invite à changer ça !

En conclusion de ce petit discours, j’aime à penser que ce n’est pas cette tumeur qui me tuera, mais que ce sera quelque chose du côté de mon âme qui décidera du moment de franchir la clôture. Ce truc-là ou autre chose s’en occuperont et je me fiche de savoir comment. Il y a bien longtemps qu’entre l’absurde et le mystère, j’ai choisi le mystère.

Somme toute, tout va bien !
Merci.