Petit matin plein d’entrain

Les premières lueurs de l’aube commencent à paraître. Avec elles, la vie commence à se réveiller. Une légère brise anime les feuilles des arbres qui se préparent à recevoir les premiers rayons du soleil. Les oiseaux sont déjà levés et s’appellent ici et là de leur petite voix aiguë. Quelques brumes remontent de la vallée prêtes à se dissoudre dans le ciel. C’est l’automne, tout le monde est content.

Maintenant, çà y est. Le soleil est apparu. Ses rayons inondent la campagne. Au loin le chien de la famille Troula appelle gaiement la chienne de la famille Trouski. Ces familles sont en principe fâchées, qu’importe ! La vie circule en tous sens au gré de spontanéités fugitives.

Voici que maintenant les mouches s’élancent. La culotte baissée, elles se préparent à s’adonner joyeusement à leur jeu favori, sans se soucier du « qu’en dira-t-on ? ». Les fleurs exhibent effrontément leurs parties sexuelles ; elles attendent les abeilles pour jouer à touche-pistil.

La vache d’Édouard fait : « Meuh !», celle de Jean fait « Beuh ! » ; deux façons de voir à propos du sujet important qui les oppose ; une histoire ancienne de cornes coincées dans une barrière, semble-t-il …

Dans une flaque un têtard têtu s’entête ; il finira par y arriver… Peu importe à quoi, d’ailleurs.

Somme toute, tout va bien !