L’hypnose

Il y a tellement d’idées préconçues et de confusions au sujet de l’hypnose qu’il est bon d’avancer ici quelques généralités et de mises au point.

Il est de fait que ceux qui en parlent le plus l’entourent de mystères et de faussetés, volontaires parfois, pour servir divers objectifs. Par exemple dans le monde du spectacle, dans le cinéma ou le roman, là ou l’objectif est d’entretenir un climat qui stimule l’imagination ; de pseudo-pouvoirs, des dangers de toutes sortes etc. C’est un peu comme pour l’espionnage à la James Bond qui suscite de l’intérêt, mais qui ne correspond pas à la réalité. Il en est d’autres aussi qui volontairement font passer une idée de danger pour conserver leur suprématie en la matière. Enfin, il y a les ignorants qui de façon involontaire et souvent de bonne foi, entretiennent par leurs discours des croyances, superstitions et théories fumeuses de toutes sortes.

Ce sujet, comme bien d’autres d’ailleurs, est bien souvent barbouillé par des considérations puériles qui trompent beaucoup de monde. C’est pourquoi, il est utile qu’ici ou là, il y ait quelques voix qui s’expriment en dehors des milieux « autorisés » et donnent des indications plus proches de la réalité.

1/ L’état d’hypnose est un état naturel.

Contrairement aux points de vues véhiculés, l’état d’hypnose est l’un des multiples états que nos rencontrons à longueur de journée. Il est aussi fréquent et ordinaire que d’autres états passagers tels que l’état de colère, de fou-rire, l’état d’admiration ou de désespoir auxquels, d’ailleurs il est souvent intimement mêlé.

 

Sans entrer dans des détails dépasseraient le cadre de cet article, on peut indiquer ici quelques exemples évidents pour montrer que tout le monde se met en état d’hypnose de nombreuses fois par jour au gré des circonstances. C’est un automatisme naturel qui s’exécute lorsque de façon inconsciente cela semble approprié. Par exemple, quand on est sous le charme de quelqu’un ou de quelque chose, ou quand on est centré sur un passage intéressant, surprenant ou poignant dans un film ou un spectacle ; bref, dans ces sortes de circonstances où pendant un moment on est fixé sur un point et où tout le reste disparaît comme par enchantement. Notre état de conscience ordinaire se trouve modifiée et remplacée par une conscience qui oublie toutes les contingences qui nous entourent, une sorte d’absence momentanée au profit d’une seule concentration de l’attention. Cette absence par rapport au milieu ambiant s’apparente à l’absence que nous connaissons pendant le sommeil. Le mot hypnose vient du mot grec « hypnos » qui signifie sommeil. C’est l’indication que l’état d’hypnose qui n’est que l’une des multiples sortes de sommeil, est bien un état naturel qui ne comporte pas plus de mystères ou de dangers que n’en comporte le sommeil lui-même.

 

D’autre part, il va de soi que des états hypnotiques peuvent, comme le sommeil ordinaire, être plus ou moins profonds, c’est à dire plus ou moins absent des informations sensorielles. Les états spectaculaires n’ont d’intérêt qu’à titre de curiosité, ils sont généralement inutiles ; on peut quand même leur attribuer la vertu de montrer que de toute évidence nous disposons de beaucoup plus de capacités que ce que nous croyons. L’état d’hypnose qui fait oublier les croyances limitantes permet de libérer des capacités naturelles qu’on n’utilisait pas ; par exemple garder indéfiniment et sans effort une posture réputée fatigante, ou même « oublier » temporairement une souffrance. Le seul intérêt de cette hypnose-spectacle est de prouver que chacun de nous dispose naturellement de grandes ressources et qu’on ferait bien de s’en servir.

2/ L’influence sous hypnose.

En raison de ce qui précède, nous voyons bien que les ressources sont celles de la personne en état d’hypnose et non celles de « l’hypnotiseur », « l’hypnologue », «l’ hypnothérapeute », ou autre nom d’oiseau, comme on voudra le nommer. Le rôle de ce dernier est de se servir de son art pour conduire la personne dans l’utilisation des ressources dont elle-même dispose naturellement. On peut s’en servir, par exemple, pour dépasser des problèmes divers et variés. C’est dire que celui ou celle qui conduit quelqu’un d’autre en hypnose n’a aucun « pouvoir » particulier, si ce n’est celui de pouvoir aider quelqu’un à s’aider lui-même.

Cette dernière observation permet de comprendre qu’on ne peut pas induire en hypnose quelque chose d’autre qui ne se trouverait pas déjà dans la personne. Qui plus est l’influence peut amplifier, certes, l’accès à quelque chose de souhaitable pour la personne, quelque chose qu’elle a du mal à concrétiser dans son état ordinaire, mais l’influence ne peut pas l’amener à violer ses valeurs profondes.

Quand un arbre penche de tout son poids dans une direction, on peut selon l ‘angle de coupe orienter sa chute dans un petite plage de possibilités, mais on ne peut pas l’orienter en sens inverse de son penchant naturel. Pour s’en convaincre, il suffit de constater qu’à longueur de journée nous recevons toute sortes d’influences hypnotiques, la publicité, la télévision, internet etc. Même si on se laisse un peu influencer lorsqu’on a déjà un penchant vers telle ou telle chose, ce n’est pas pour autant qu’on se laisse violer quant à notre configuration individuelle profonde. Si dans mon monde intérieur il n’y a aucun penchant pour un sujet particulier, et à plus forte raison s’il y a même un rejet, par exemple se lancer dans une collection de timbres ou une autre invitation qui ne nous concerne pas, aucune publicité, aucune induction hypnotique aussi savante soi-elle ne parviendra à inverser la tendance. Par contre s’il existait à l’état latent un penchant masqué par des considérations de surface, ce sera alors possible d’amplifier ce qui s’y trouve déjà.

C’est pourquoi, une juste compréhension de l’utilisation du message hypnotique dans un cadre de relation d’aide rejoint une antique recommandation de la sagesse : « Il faut beaucoup semer pour un peu récolter ». C’est dire que des inductions apparemment utiles pour une personne peuvent très bien ne rencontrer que peu ou pas d’intérêt dans son monde profond et de ce fait, ce seront des graines qui ne germeront pas (en tous cas, pas tout de suite, peut-être plus tard…). Ou bien, une induction, par exemple sous forme d’information ou d’idée nouvelle, peut très bien être saisie au vol par une instance inconsciente profonde qui va en profiter tout de suite.

Ces quelques remarques ont pour objectif de comprendre que la communication hypnotique est la plus respectueuse qui soit. En effet, son action se situant à un niveau inconscient, ce ne sont que des propositions qui d’une part ne heurtent pas les susceptibilités ou autres réactions inopportunes du conscient qui les ignore, et qui d’autre part sont soumises à l’acceptation ou au rejet des instances profondes. Ne peuvent franchir ces filtres naturels que ce qui sur le moment semble intéressant ou souhaitable, ou tout au moins acceptable. C’est d’ailleurs très heureux parce qu’involontairement tout le monde envoie des messages hypnotiques à tout le monde ; qu’est ce cela donnerait s’il n’y avait pas ce triage interne, surtout que ces inductions involontaires ne sont pas toujours bien intentionnées.

C’est pourquoi, ceux qui voudraient se servir de l’hypnose pour manipuler les autres seront déçus. Les manipulateurs de tous poils devront se contenter de la promesse et de la menace qui ont fait leur preuve en la matière depuis l’aube des temps. Il n’est que de constater le discours des manipulateurs professionnels qui sont nombreux en politique, même s’ils ne se privent pas d’inductions hypnotiques, c’est surtout par de belles promesses et de sombres menaces qu’ils mobilisent les foules ; cela semble beaucoup plus efficace.

 

3/ L’hypnose Ericksonienne

Le psychiatre américain Milton Erickson qui a oeuvré des années 30 à 1980, a révolutionné de nombreuses conceptions antérieures au sujet de l’hypnose et de la thérapie. Il a travaillé avec les plus importants de l’époque dans son domaine. Il est l’initiateur des thérapies brèves et, entre autre, de la PNL avec Grinder et Bandler. Il fait aujourd’hui autorité en la matière et on pourra lire avec intérêt son parcours sur Wikipedia. C’est donc essentiellement l’hypnose Ericksonienne qui est enseignée aujourd’hui. Parmi les spécifités de cette approche il y a l’idée de n’utiliser qu’une hypnose légère, simplement conversationnelle et de considérer que le client dispose de toutes les ressources nécessaires. L’art du thérapeute consiste à orienter de façon permissive des processus naturels vers une solution.

 

4/ L’intérêt d’une formation

Pour les personnes dont la fonction est d’aider ou d’orienter d’autres personnes vers un mieux-être dans les domaines les plus variés, c’est évidemment un mode de communication de tout premier plan ; bien entendu dans toutes les activités privées ou professionnelles une formation sur ce type de communication apporte une nette amélioration aux relations humaines. Ceci de façon tout à fait informelle, sans même qu’il soit question d’hypnose ou de thérapie. En effet, on parle beaucoup plus de « communication » ericksonienne que d’hypnose. Les états profonds n’offrant d’intérêt que dans des cas très particuliers, c’est dans la majorité cas par des moyens conversationnels apparemment ordinaires que se pratique cet art.

Par ailleurs l’étude dans ce domaine apporte une ouverture remarquable sur la compréhension des instances inconscientes et par suite une meilleure compréhension de soi-même et des autres. Cette compréhension débouche sur une intelligence qui prend acte de réalités intérieures et qui, de ce fait, ouvre de plus amples horizons aux relations humaines. Il va de soi, qu’en matière de développement personnel, ce travail permet une plus grande lucidité sur la « psychologie des profondeurs » et apporte à chacun de quoi s’orienter avec plus de bon sens et donc, de bonheur.

 

Le planning des formations est ici : http://www.arnaudy.com/planning-pnl-coaching.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

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